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Glyphotest

65% de contaminés au glyphosate

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Le glyphosate, omniprésent dans notre modèle agricole et notamment rattaché aux cultures génétiquement modifiées, représente à lui seul près de 40% des ventes de pesticides dans le milieu. Pour en savoir plus sur l’étendue de sa présence, Vigilance OGM a mené l’enquête avec une série de glyphotests : une première au Québec. Quarante individus ont joué le jeu en faisant tester leur urine. Jeune ou moins jeune, carnivore ou végétarien, adepte du biologique ou non, tous ont été testés. Parmi eux, quelques personnalités comme Ève Landry ou encore Louis T.

Résultat : une contamination avérée pour les ⅔ des « glyphotestés ».

 

⅔ DE CONTAMINATION

 

Avec 65% de tests positifs, l’enquête menée par Vigilance OGM démontre un fait : nous ne sommes pas à l’abri de la contamination au glyphosate. Inquiétant ? Oui, comme le précise monsieur Notebaert, médecin urgentologue et vice-président de l’Association québécoise des médecins de l’environnement : « On devrait toujours s’inquiéter d’avoir des traces de glyphosate (ou de tout autre pesticide) dans ses urines. De plus en plus, la littérature tend à montrer un lien entre les pesticides et de nombreux problèmes de santé. C’est inquiétant aujourd’hui et pour demain. »

 

Préoccupé, Thibault Rehn, coordinateur de Vigilance OGM lui-même testé positif au glyphosate, précise que « personne n’est à l’abri d’une contamination : en veut pour preuve cette enquête qui regroupe des individus somme toute déjà interpellés par le soucis d’avoir une saine alimentation ». Il rajoute : « Nous sommes tous concernés. Les résidus de glyphosate se cachent partout : alimentation,  eau, sol, air. Il est important que le gouvernement agisse pour limiter notre exposition au glyphosate et aux pesticides ».

 

PREMIÈRES VICTIMES 

 

Les agriculteurs sont les premiers sur le front de la contamination au glyphosate. En contact régulier avec les produits et présents lors des épandages, ces derniers sont les plus touchés. Une constatation que semble confirmer l’enquête de Vigilance OGM puisque les agriculteurs issus du milieu conventionnel sont parmi les plus fortement contaminés du panel. Le plus contaminé est agriculteur et a trois fois plus de glyphosate dans ses urines que le second (!) du triste classement. 

À contrario, Serge Giard, agriculteur converti au biologique depuis 16 ans et maintenant à la retraite, n’a lui aucune trace de glyphosate dans ses urines. Le portrait de cet agriculteur rassure : après 27 années d’exploitation de sa ferme conventionnelle, Serge qualifie sa conversion de « virage réussi autant économiquement que pour la fierté de proposer une alternative viable pour ma santé et celle des consommateurs ». Une preuve qu’un autre mode de production est possible.

 

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Pour en savoir plus, consultez le dossier de presse.

(1) Bilan des ventes des pesticides - 2018, MELCC
(2) Acquavella JF, Alexander BH, Mandel JS, Gustin C, Baker B, Chapman P, Bleeke M. Glyphosate biomonitoring for farmers and their families: results from the farm family exposure Study. Environ Health Perspect. 2004;112(3):321–6.