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ACTION ÉCLAIR
Envoyez un courriel au ministre pour soutenir les agriculteur.rice.s

Aujourd'hui, Vigilance OGM vous propose de vous mobiliser en envoyant un courriel au ministre du Travail, monsieur Boulet pour lui demander de reconnaître les maladies liées aux pesticides comme maladies professionnelles.

Pour se faire, nous vous invitons à copier-coller le message ci-dessous (n'hésitez pas à le personnaliser !)

Destinataire : ministre@mtess.gouv.qc.ca

En cci : communication@vigilanceogm.org

Objet : Pour une reconnaissance DES maladies liées aux pesticides MAINTENANT

Message :

Monsieur le Ministre,

Si je vous écris aujourd’hui, c’est pour prendre la défense de ceux et celles qui nous nourrissent au moment où vous êtes en train d’évaluer la mise à jour des maladies professionnelles à l’occasion du projet de loi 59.

Vous n’êtes pas sans savoir que de plus en plus d’études démontrent l’impact des pesticides dans l’apparition de maladies telles que le lymphome non hodgkinien, le cancer de la prostate, le myélome multiple, la maladie de Parkinson et les leucémies - pour ne citer que les plus importantes. C’est le constat scientifique posé par l’Inserm, l’Institut français chargé de la santé et de la recherche médicale.

La littérature entourant les pesticides a largement évolué depuis la mise sur le marché de ces produits. Coincé entre les discours des vendeurs de pesticides et les impératifs économiques, je suis solidaire de l’inquiétude qui a pu naître chez nos agriculteurs et agricultrices en voyant l’évolution des connaissances autour des pesticides.

Depuis, on le sait, les failles se sont révélées et il est difficile de ne pas s’inquiéter du manque de transparence de l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA), de l’absence d’études indépendantes sur lesquelles baser l’homologation, ou encore, sur la non-évaluation des co-formulants (pourtant parfois plus toxiques) associés aux matières actives dans les formules commerciales. En parallèle, on ne peut s’empêcher de mentionner les mensonges des industries de l’agrochimie concernant l’impact de leurs produits sur la santé humaine et celle des écosystèmes - comme nous l’ont démontré les Monsanto Papers.

Aujourd’hui, je vous demande trois choses :

- d’intégrer les maladies liées à l’usage des pesticides dans la liste des maladies professionnelles. La France a franchi ce pas en 2012. Ne pas agir serait positionner le Québec dans une posture rétrograde vis-à-vis de la protection de ses travailleurs et de ses travailleuses et ne pas reconnaître le travail de ceux et celles qui nous nourrissent.  

- de protéger les travailleurs et exploitants agricoles, qui ne sont pas historiquement reliés au régime de la CNESST : en effet, seules 11 000 exploitations québécoises sur les 29 000 y sont inscrites. Malgré cela, il est important que tout le monde soit accompagné, que ce soit les personnes déjà malades comme les nombreuses personnes qui développeront - on le sait - ces maladies.

- de ne pas reporter les décisions à un énième comité quand toutes les études scientifiques sont là.

Monsieur le Ministre, je vous demande d’agir aujourd’hui et pas demain. 

Nous avons déjà les preuves scientifiques solides associant les pesticides à l’apparition de ces maladies. Ne pas le reconnaître serait jouer le jeu des lobbyistes et reviendrait à isoler encore un peu plus les malades et leurs familles. 

Monsieur le Ministre, je vous demande d’agir aujourd’hui et pas demain, car c’est aujourd’hui que des Québécois et des Québécoises sont malades.

Ne les laissons pas seul.e.s face à la maladie.

Je vous remercie,