« EXIGEZ L’ÉTIQUETAGE! » des OGM au Québec

EXIGEZ L’ÉTIQUETAGE!

des OGM au Québec

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« EXIGEZ L’ÉTIQUETAGE! » des OGM au Québec

MONTRÉAL, le 18 avril 2016Vigilance OGM lance aujourd’hui la campagne « Exigez l’étiquetage! » pour l’étiquetage obligatoire des organismes génétiquement modifiés (OGM) au Québec. La campagne permettra à la population québécoise de revendiquer le droit de savoir ce qui se trouve dans leurs assiettes et de contribuer à faire du Québec la première province au Canada et le deuxième territoire en Amérique du Nord à obtenir l’étiquetage obligatoire des OGM.

« La traçabilité et la transparence sont les seules façons d’assurer la qualité et la constance des produits », affirme le chef du restaurant Toqué! et porte-parole de la campagne, Normand Laprise, dont le restaurant s’est classé numéro 1 pour la 2e année consécutive dans le palmarès des meilleurs cent restaurants au Canada « Canada’s 100 best ». « L’accès à l’information permet de choisir et de soutenir les producteurs et les produits qui concordent avec nos valeurs », ajoute le chef.

La campagne permettra aux citoyens et citoyennes de demander à leurs député.e.s et ministères concernés, dont le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), de travailler à l’adoption d’un projet de loi sur l’étiquetage obligatoire des OGM au Québec. « Après 20 ans de cultures génétiquement modifiées (GM) et alors que les surfaces d’OGM au Québec étaient supérieures aux surfaces cumulées de 177 pays dans le monde en 2014, il est primordial que les consommateurs et consommatrices d’ici aient le droit savoir ce qu’ils achètent et mangent! », soutient Thibault Rehn, coordonnateur de Vigilance OGM.

Vigilance OGM est convaincue que la conjoncture est favorable au dépôt d’un projet de loi au Québec dès cette année. Rappelons que 64 pays possèdent déjà un étiquetage obligatoire des OGM et que le 1er juillet 2016 l’étiquetage obligatoire sera mis en place chez nos voisins du Vermont. Cette première en Amérique du Nord a notamment poussé cinq grandes multinationales à adopter des politiques d’étiquetage volontaire des OGM et à demander un projet de loi fédéral aux États-Unis. « La population n’a plus confiance en ce type d’agriculture industrielle basée sur une utilisation massive de pesticides. Plusieurs états l’ont compris, et même des multinationales maintenant. Qu’attendons-nous au Québec et au Canada ? », insiste Monsieur Rehn.

« Cette campagne vient répondre à un besoin de la population québécoise qui souhaite se mobiliser en faveur d’une agriculture plus locale et biologique », affirme René Frappier, fondatrice de l’Association Manger Santé, qui fait partie de la centaine d’entreprises et organisations qui ont déjà appuyé la campagne. « L’ensemble de la chaîne agroalimentaire est prête pour ce changement. Le marché doit évoluer. », soutient Mme Frappier. Rappelons que 88% des Canadiens et Canadiennes se sont prononcés en faveur de l’étiquetage obligatoire des OGM et 59% contre les modifications génétiques des semences et des animaux destinés à la production alimentaire, selon le dernier sondage Ipsos Reid sur les OGM (Septembre 2015).

L’agriculteur montérégien Serge Giard est fier d’avoir déjà entrepris le virage vers une agriculture sans OGM et sans pesticides: « J’ai décidé de m’orienter vers le biologique il y a maintenant 14 ans parce que je crois que les OGM et les pesticides ne sont pas bons pour l’eau, les sols, la biodiversité et la santé, et on a besoin de tout ça pour faire de l’agriculture ! ».

« Je suis convaincu que nous devons rapprocher les consommateurs des agriculteurs », affirme Monsieur Laprise. « Un des moyens d’y arriver, c’est d’ouvrir les canaux de communication, de faire passer l’information. »

Les citoyen.ne.s peuvent participer à la campagne en se rendant au www.etiquetageogm.org/agir/ (site fermé en 2018), alors que les organismes et entreprises peuvent manifester leur appui en se rendant au www.etiquetageogm.org/appuis/.(site fermé en 2018)