Rapport contamination OGM

Rapport Contamination OGM

Incidents et Impacts

| Publié le
Rapport contamination OGM

Un nouveau rapport documente les répercussions de la contamination par les OGM au Canada.

 

Depuis l'introduction des cultures génétiquement modifiées (GM) dans l'agriculture canadienne en 1996, la contamination par les organismes génétiquement modifiés (OGM) a eu des conséquences économiques importantes, selon les conclusions du rapport : La contamination par les OGM au Canada – Échec du confinement des organismes vivants modifiés : Incidents et impacts qui recommande l’adoption des mesures pour prévenir d'autres incidents de contamination à l'avenir, et qui incluse la révocation de l’autorisation pour la commercialisation de la luzerne GM.

Dans ces 25 ans de cultures GM au Canada, on a pu constater des cas de dissémination de canola, de lin, de blé et de porcs génétiquement modifiés.

 

« C’est un rapport très bien documenté qui démontre les impacts économiques des contaminations par les OGM au Canada, dont les premières victimes sont les agriculteurs », a déclaré Thibault  Rehn de Vigilance OGM. «Il faut tirer des leçons du passé et on doit changer notre gestion des cultures OGM.»

 

Dans ce rapport on apprend que des cochons expérimentaux génétiquement modifiés sont accidentellement entrés deux fois dans le système alimentaire. Ces informations sont d’autant plus pertinentes depuis l’autorisation par le Canada, le mois dernier, de la production industrielle du premier animal GM au monde pour consommation, le saumon GM par la compagnie Aquabounty(1). 

 

Le rapport revient sur le cas du lin GM autorisé en 1998, mais dont l’autorisation fut révoquée en 2001 juste avant sa commercialisation, suite aux pressions des producteurs inquiets de la contamination. Cependant, cela n’a pas empêché la contamination du lin puisque 10 ans plus tard, en septembre 2009, du lin génétiquement modifié a été détecté dans les expéditions de lin canadien destinées à l'exportation dans 35 pays qui ne l'avaient pas approuvé. Cela a eu des conséquences économiques profondes pour les producteurs du Canada, chef de file mondial dans la production et l'exportation de lin.

 

«Les agriculteurs sont les premiers à en payer le prix. L’expérience montre que la contamination par les OGM peut coûter cher aux agriculteurs, notamment aux producteurs en régie biologique qui risquent de perdre leur certification »,  constate Maxime Laplante de l’Union paysanne. «Nous demandons au gouvernement fédéral d’interdire les essais en plein champ sans études d’impacts économiques préalables et sans avoir consulté les agriculteurs au préalable, afin de protéger leurs moyens de subsistance.»

 

Les producteurs de canola biologiques en Saskatchewan n'ont jamais été indemnisés pour la perte de leur production subie en raison de la contamination par les OGM. La contamination généralisée du canola génétiquement modifié au Canada et au Québec signifie que les agriculteurs biologiques n'ont pratiquement plus  la possibilité de cultiver du canola biologique. «Notre ferme opère une huilerie au Lac-St-Jean et on ne peut cultiver du canola que sur des parcelles suffisamment éloignées des autres parcelles de canola environnantes pour éviter la contamination des cultures OGM. » se désole Guillaume Dallaire de la ferme Tournevent «Cela est un facteur limitant pour la production d'huile de canola biologique sans OGM et restreint les volumes que peut produire la huilerie.» 

 

La première plante vivace génétiquement modifiée, la luzerne génétiquement modifiée, a été approuvée sans évaluation complète du risque de contamination et des coûts connexes pour les agriculteurs. Déjà plusieurs centaines d’hectares sont plantés au Québec.


 

(1) LE CANADA APPROUVE LA PRODUCTION MASSIVE DU SAUMON GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉ, 2 avril 2019 (lien)

 

Ce rapport a été préparé par le Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (RCAB) avec le soutien du Fonds de protection de l’agriculture biologique de SaskOrganics (OAPF).

 

Cliquez ici pour lire le rapport complet.

 

Cliquez ici pour le résumé du rapport.