C’est une longue saga que cette proposition d’augmentation de la limite maximale de résidus (LMR) de pesticides proposée par Santé Canada.
Le feuilleton dure depuis 2021, date à laquelle le gouvernement avait lancé une consultation sur cette proposition douteuse et à contre-courant de ce qui se fait partout ailleurs. La reprise de la nouvelle dans les médias a généré un véritable tollé.
La population est très claire : elle ne veut pas davantage de pesticides dans son assiette.
Le scandale ne s’arrête pas là. Quelques jours plus tard, nous avons découvert que ces propositions étaient faites à la demande même des vendeurs de pesticides!
Les compagnies demandent, Santé Canada s'exécute.
L'emballement médiatique est tel que la ministre de l’Agriculture, Mme Bibeau, n’est pas capable de calmer le jeu et reporte la décision — après les élections fédérales, plus précisément.
Le printemps suivant, pour redorer son image, Santé Canada entreprend une grande consultation (une autre) dans le but d’améliorer la transparence sur les processus d’homologation des pesticides.
Et il y a beaucoup de travail à faire.
Pourtant, quelques mois plus tard, Vigilance OGM reçoit 229 pages blanches en réponse à sa demande d’accès à l’information, concernant les études qui avaient convaincu Santé Canada de vouloir autoriser plus de traces de pesticides dans les aliments.
La transparence revendiquée par Santé Canada est mise à rude épreuve.
Aujourd’hui, le gouvernement vient d'annoncer l'augmentation de nombreuses limites maximales de résidus de pesticides sur plusieurs de nos aliments (sauf le glyphosate).
En effet, depuis plusieurs mois, le bruit courrait que les lobbys faisaient rage pour pousser le ministre de la Santé, M. Duclos, à faire cette annonce. Mettons nous aussi de la pression sur le ministre : signez le manifeste et participez aux futurs appels à l'action.