Les cultures OGM sont l’absurdité la plus totale de l’agriculture industrielle de notre époque. Au-delà de l’épuisement des sols, l’utilisation importante de ressources voir le gaspillage (eau, terre...) ainsi que la dépendance aux produits chimiques et aux compagnies qui les produisent (pesticides, engrais, pétrole...) sont intrinsèquement liées à l’agriculture industrielle, les OGM viennent rajouter, entre autres, des problèmes de contamination et de propriété du vivant.
Cependant, les solutions à cette agriculture à la dérive existent et ne demandent qu’à devenir dominantes au 21e siècle. Rappelons qu’à l’heure actuelle, les petits paysans nourrissent le monde contrairement à ce que les défenseurs de l’agriculture industrielle proclament. Mais, face à la puissance des lobbys des entreprises comme Monsanto et à l’immobilisme de nos gouvernements qui en résulte, les solutions viendront de la capacité des citoyen·ne·s à se mobiliser collectivement et individuellement.
À l’instar du rapporteur spécial au droit à l’alimentation de l’ONU (1), nous sommes d’avis que l’obligation d'avoir une agriculture basée sur les pesticides est un mythe et pose un risque inacceptable pour les populations compte tenu des alternatives existantes qui ont moins d’impacts sur la santé et sur l’environnement. Déjà, de nombreux pays adoptent des politiques remettant les agriculteur·rice·s au cœur de la production en accord avec les valeurs des citoyen·ne·s qui désirent une alimentation saine et respectueuse de l'environnement. Au Québec, le paysage est bouillonnant d’initiatives inspirantes qui ne demandent qu’à grandir. Vigilance OGM, en tant que réseau, reflète bien ce dynamisme avec des organismes et des coopératives qui permettent entre autres un approvisionnement local et biologique pour recréer une relation de confiance entre producteur·rice·s et consommateur·rice·s. Par ailleurs, il est possible pour vous d'encourager l'agriculture locale et biologique en vous abonnant à un panier de légumes auprès de l'une des fermes du Réseau des fermier·ères de famille.
À nous de faire du Québec un «pays» où il fait bon manger!