ANALYSE

ÉTIQUETAGE OGM ET SAUMON GM

Concernant l’étiquetage obligatoire des OGM, le Nouveau Parti démocratique (NPD) et Bloc Québécois (BQ) se sont prononcés en  faveur, ce qui n’est pas surprenant puisqu’ils ont tous deux proposées projets de loi allant dans ce sens dans le passé. En 2017, l’ensemble des députés du BQ et du NPD ont voté en faveur du projet loi C-291 qui souhaitait mettre en place l’étiquetage obligatoire. Le projet de loi C-291 avait été défait  puisque le Parti libéral avait appelé à voter contre, tout comme les conservateurs, refusant ainsi le droit de savoir aux citoyen.ne.s. (pour plus de détails)

En 2017, les Canadien.ne.s furent les premiers consommateur.rice.s au monde d’un animal génétiquement modifié (GM), le saumon GM. En effet, le gouvernement canadien a été le premier pays à accepter sa consommation et sa production commerciale. L’évaluation des impacts de la production d’animaux génétiquement modifiés sur la biodiversité ou les droits autochtones par exemple est très mauvaise. Dans ce sens, le Bloc Québécois « s’engage à faire de la réforme du cadre réglementaire sur les substances biotechnologiques animées une priorité de l’étude de la prochaine proposition législative sur la modernisation de la LCPE ».

ÉVALUATION DES PESTICIDES

Comme le démontre la scandaleuse proposition de Santé Canada d’augmenter les limites de résidus de glyphosate dans certains de nos aliments, il est urgent pour nous de réformer Santé Canada trop influencé par les lobbys de l’agrochimie. Dans le dossier des pesticides, Santé Canada base son évaluation principalement sur les études fournies par l’industrie ; études qui ne peuvent souvent pas être vérifiées par des pairs et qui manquent donc totalement de transparence. De plus, cette évaluation est basée sur l’agent dit « actif » (ex : glyphosate) et non sur la formulation commerciale (ex : Roundup) réellement appliquée dans les champs (et qui peut être beaucoup plus toxique). Le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Bloc Québécois (BQ) souhaitent améliorer la transparence du processus en basant l’évaluation des pesticides sur plus d’études indépendantes et non pas uniquement sur l’agent dit actif. Le BQ va même plus loin en proposant « une enquête sur les liens et le potentiel copinage entre Santé Canada et les multinationales des pesticides, comme Bayer et Syngenta ».

Embarrassé par le scandale de l’augmentation des limites du glyphosate juste avant les élections, le gouvernement libéral a déclaré que ‘’Les Canadiens sont en droit de s'attendre à ce que le gouvernement fasse preuve de transparence dans toute décision concernant l'utilisation des pesticides.’’ Cependant, et comme souvent au cours de ce mandat, les promesses faites par Justin Trudeau sur la transparence, etc. n'ont pas suivi dans les actes - de nombreuses consultations mises en oeuvre visaient à alléger si ce n'est abandonner des pans entiers de nos processus d'évaluation ou de traçabilité au profit des demandes des industriels. Pour preuve, ils souhaitent continuer à baser leur évaluation sur les études de l’industrie qui ne sont pas transparentes. Quant aux conservateurs, le régime Harper a démontré que la science n’était pas une priorité, voire une menace ; et les ministères comme Santé Canada ont vu leur financement drastiquement diminué, laissant ainsi plus de place à l’industrie de l’agrochimie.

ÉVALUATION DES « NOUVEAUX » OGM

Cette année, Santé Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) ont toutes deux lancées de consultations visant à supprimer la réglementation de certains aliments génétiquement modifiés, en particulier ceux issus de l’édition génétique, aussi appelé les « nouveaux » OGM. Pour Vigilance OGM, il inconcevable que notre gouvernement abdique sa responsabilité à garantir la sécurité de tous les aliments vendus au Canada, OGM ou pas. Le Bloc Québécois (BQ) et le Nouveau Parti démocratique (NPD) ont tous deux réitéré le besoin de transparence et d’indépendance dans le dossier de l’évaluation des OGM — mais en restant assez vagues.

Même si les libéraux n’ont pas répondu au questionnaire, à la suite des consultations de Santé Canada et de l’ACIA, leurs orientations sont claires : écoutez les lobbyistes, et non pas la science et les citoyen.nes, similairement aux conservateurs. 

AGRICULTURE et ALTERNATIVES

Le BQ et le NPD ont donné des réponses plus globales que les questions spécifiques sur la perte d’autonomie des agriculteur.rice.s face aux multinationales et le droit de cultiver sans OGM. C’est le cas du NPD qui « veut encourager l'agriculture locale, à plus petite échelle, en favorisant les chaînes d'approvisionnement courtes ». Quant au Bloc Québécois, il « souhaite développer un système proactif de reconnaissance des différents rôles que les producteurs agricoles jouent dans la société québécoise. Bien au-delà d’être seulement des producteurs, vous jouez un rôle primordial dans l’occupation du territoire, la sauvegarde de l’environnement et de la vitalité de nos régions.’’

NOTRE QUESTIONNAIRE
RÉPONSES DU BLOC QUÉBÉCOIS
RÉPONSES DU NPD

RÉPONSES ÉLECTIONS 2019
RÉPONSES ÉLECTIONS 2015 
VOTRE DÉPUTÉ EST-IL EN FAVEUR DE L’ÉTIQUETAGE ?